Inspection technique des bassins, piscines et retenues collinaires
Diagnostiquer l’état réel de vos ouvrages à ciel ouvert : la solution pour décider, maintenir et sécuriser sans vidanger.
Cachés sous une surface d'eau souvent trouble, le fond, les parois et les équipements immergés subissent les outrages du temps, de la météo et de l'exploitation sans que l'œil humain ne puisse les surveiller. Gérer ces infrastructures à l'aveugle est un risque. Un risque pour la sécurité, un risque pour la continuité d'activité et un risque pour la conformité environnementale.
Pourquoi l'inspection est-elle devenue indispensable ?
Dans la grande majorité des cas, les exploitants de bassins ouverts naviguent à vue. Ils connaissent la date de construction de l'ouvrage et son volume théorique, mais ils ne disposent d'aucune information précise sur sa réalité actuelle.
Cette absence de données pose des questions critiques qui restent souvent sans réponse jusqu'à l'incident :
quel est le niveau réel d’envasement et combien de capacité de stockage ai-je perdu ?
l'étanchéité (géomembrane, liner, béton) est-elle intègre ou présente-t-elle des déchirures causées par des racines ou des rongeurs ?
les équipements immergés (vannes, pompes, aérateurs) sont-ils encore fonctionnels ou corrodés ?
pourquoi le débit de mes pompes chute-t-il de manière inexpliquée ?
L’inspection robotisée n'est pas un luxe, c'est un outil de maîtrise des risques. Elle permet de passer d'une maintenance curative (réparer quand ça casse) à une maintenance prédictive (surveiller pour anticiper), évitant ainsi des arrêts d'urgence coûteux.
La levée de doute : confirmer ou infirmer un dysfonctionnement
Nos interventions répondent souvent à une urgence ou à une incompréhension de l'exploitant face à une anomalie. C'est ce que nous appelons la "levée de doute".
Lorsque le fonctionnement hydraulique du bassin se dégrade, il est impensable de vider des milliers de mètres cubes d'eau juste pour "vérifier". Notre solution permet d'investiguer immédiatement :
baisse de débit inexpliquée : nous allons voir si l'aspiration est obstruée ;
baisse de niveau anormale : nous inspectons les parois et le fond à la recherche de fuites, de fissures dans le béton ou de soudures de liner défaillantes ;
anomalies visuelles en surface : présence de bulles, iridescences ou remous suspects qui peuvent signaler une rupture de canalisation enterrée ou immergée ;
contrôle réglementaire : avant un audit de la DREAL ou des assurances, nous validons la conformité visuelle des installations.
Cette capacité de diagnostic rapide permet de trancher : faut-il engager des travaux lourds ou s'agit-il d'un problème mineur ? La levée de doute est la première étape d'une gestion financière saine de vos infrastructures.
Contrôle vital des crépines et organes d'aspiration
Le cœur de votre bassin, c'est son point de sortie. Que ce soit pour alimenter un process industriel, un réseau d'irrigation ou, plus critique encore, un réseau de défense incendie (sprinklers), la crépine d'aspiration doit être irréprochable.
Or, cet organe est situé au point bas, là où tout s'accumule. Nos inspections ciblées vérifient quatre points majeurs :
l’accessibilité hydraulique : la crépine est-elle ensevelie sous les boues ? Si c'est le cas, la pompe risque d'aspirer des sédiments, provoquant colmatage et abrasion ;
l’obstruction physique : présence de sacs plastiques, de branchages, d'algues ou de corps étrangers qui bloquent le passage de l'eau ;
l’état de corrosion : sur les ouvrages métalliques, la corrosion galvanique peut ronger les brides et les tamis, menaçant l'intégrité structurelle de l'aspiration ;
la fixation : vérification que la crépine est toujours solidaire de son massif et correctement orientée.
Pour les bassins incendie et les retenues collinaires agricoles, ce contrôle garantit que l'eau sera disponible avec le bon débit le jour où vous en aurez besoin.
Bathymétrie et évaluation du taux d’envasement
C'est l'un des enjeux majeurs des bassins à ciel ouvert : la sédimentation. Feuilles, poussières, terres de ravinement... tout finit au fond. L'inspection visuelle couplée à des mesures bathymétriques (mesure de la profondeur) permet de quantifier précisément ce phénomène invisible depuis la surface.
Nous apportons des réponses chiffrées :
mesure de la hauteur des sédiments : nous sondons la couche de vase en plusieurs points pour établir une moyenne fiable ;
cartographie de la répartition : les boues ne se déposent pas uniformément. Nous identifions les zones d'accumulation (souvent proches des arrivées d'eau ou dans les angles morts) et les zones d'érosion ;
calcul de la perte de volume utile : un bassin conçu pour 5 000 m³ qui contient 1 mètre de vase sur toute sa surface peut avoir perdu 20 à 30 % de sa capacité réelle.
Ces données sont indispensables pour piloter votre maintenance. Elles vous permettent de planifier un curage uniquement quand c'est nécessaire, de budgéter l'opération précisément (car le coût dépend du volume à extraire) et de préserver la capacité hydraulique théorique de l'ouvrage.
Focus sur l'inspection des retenues collinaires
Les retenues collinaires (utilisées pour l'irrigation agricole ou la neige de culture en montagne) sont des ouvrages géotechniques sensibles. Elles sont soumises à des contraintes spécifiques que nous inspectons avec une attention particulière.
Ces ouvrages subissent des variations de niveau d'eau importantes (marnage) qui fatiguent les matériaux. De plus, étant souvent situés en milieu naturel, ils reçoivent des apports massifs de sédiments par ruissellement.
Notre mission sur ces sites consiste à :
vérifier la stabilité des talus immergés : détecter les glissements de terrain sous-marins ou les affaissements de berges ;
contrôler l'intégrité des géomembranes : les griffes d'animaux tombés à l'eau ou les impacts de glace peuvent déchirer l'étanchéité ;
surveiller les prises d'eau flottantes ou fixes : s'assurer qu'elles ne sont pas prises dans la vase ou endommagées par le gel.
Une méthodologie sécurisée : zéro vidange, zéro risque
L'atout majeur de notre approche réside dans sa mise en œuvre. Inspecter un bassin ne doit pas devenir une contrainte d'exploitation ni une source de danger.
Sécurité absolue des personnes : Nous n'envoyons aucun plongeur humain dans l'eau. Les bassins techniques (souvent profonds, froids, encombrés ou chimiquement instables) sont des milieux hostiles. En utilisant des robots téléopérés depuis la berge, nous supprimons totalement le risque de noyade, d'hypothermie ou de contamination bactériologique.
Continuité d'exploitation et économie d'eau : Nos inspections se font "en charge", c'est-à-dire bassin plein.
pas de perte de milliers de mètres cubes d'eau (un enjeu écologique et économique majeur) ;
pas d'arrêt de la production industrielle ou de la protection incendie ;
pas de fragilisation de la structure (la vidange rapide d'un bassin peut entraîner l'effondrement des berges ou le décollement du liner par sous-pression).
Données exploitables : de l'image à la décision
L'inspection n'est pas une fin en soi, c'est un outil d'aide à la décision. Nous ne vous livrons pas seulement des images brutes, mais une analyse technique structurée.
À l'issue de l'intervention, les éléments recueillis (rapports, vidéos, cartographies) vous permettent :
d’objectiver l’état réel de l'ouvrage avec des preuves visuelles horodatées ;
de hiérarchiser les priorités : distinguer ce qui est urgent (crépine bouchée, déchirure) de ce qui est à surveiller (légère corrosion, envasement modéré) ;
de justifier vos budgets : il est plus facile de débloquer des fonds pour un curage ou une réparation quand on peut montrer le problème en image ;
de faciliter le dialogue : que ce soit avec votre assureur, l'administration (DREAL, DDT) ou vos prestataires de travaux, vous disposez d'un dossier technique irréfutable.
Ne laissez plus le doute s'installer au fond de vos bassins. L'inspection technique est la clé d'une exploitation sereine et pérenne.